Époque n° 4
LE SENS DE L'HONNEUR
[86-90]

Epoque précédente : Rugby champagne en Coupe de France [84-85]

Ce n'est que deux saisons plus tard en 86-87 que le RCV est champion des Flandres 1e série et accède du même coup en Honneur. En juillet 1987, lors du tournoi de Malo-les-Bains Michel Lenne, meurt et ressuscite le 2e jour. En 87-88, première occasion de qualification pour les matches d'accession en 3e division perdue devant Tourcoing (qui se prendra d'ailleurs une tôle monumentale lors du match de montée).

En 88-89 (ci-contre une des équipes I) après un stage de préparation chez les anglais de Chatham aux méthodes d'avant-garde (librement inspirées des paradis artificiels), le RCV entame la saison en fixant comme objectif la montée en IIIe division. On a pourtant enregistré entre-temps le départ d'une pièce essentielle du dispositif : Vincent Coyo qui gratifia d'un jubilé... extrêmement jubilant. Mais de retour aux païssss Dudul arrive d'Arras où il passa une saison... NI-CKEL ; un deuxième ligne monstrueux nous tombe de la région paloise (Jacques Pueyo). C'est sans doute le plus grand dilletant qui passa au RCV ; c'était un véritable, un authentique mec du sud (voir les mecs du sud).

Le RCV domine toute la première partie du championnat et gagne contre Cambrai, Saint-Pol (chez eux ! 10-12), le Luc, l'Iris, Tourcoing, Marcq. Mais après des débuts euphoriques, le club marque le pas et termine deuxième d'une phase de play-off derrière le Luc. Le club lillois s'accapare le titre de champion des Flandres Honneur qui échappe encore aujourd'hui au RCV (suivez mon regard...) Les Lillois montent en 3e division les doigts dans le nez avec une ligne de 3/4 mythique (Korniély, Havet, Pinson, VanLaer...) à la suite d'un match contre Cherbourg (pour redescendre aussi sec la saison suivante).

Le RCV joue la montée en 3e division et chute sévèrement à la suite d'un match aller calamiteux à et contre Savigny-sur-Orge perdu 37-9. On vécut au match retour (3-3) une 3e mi-temps faramineuse où tout le RCV faillit signer à Savigny dans un délire éthylique d'amitié trans-comité. Le film de cet épisode, oeuvre de Régis H., sera d'ailleurs diffusé 4 saisons plus tard dans un bus MEDUSE en partance pour le match retour de montée en 3e division à Alençon. Ce bout de spellicule reste un monument à la gloire de la régression humaine par l'alcool. Des fois quand j'y pense, j'ai honte. A la fin de la saison Stephan Dulieu quitte le RCV pour Senlis.

Tant il est vrai que l'on ne sort jamais indemne d'un match de montée raté, quelque chose se casse dans le groupe de joueurs étrillés par les parisiens. Au terme de la saison suivante (89-90), et en dépit du renfort des inénarrables Serge Bel (3/4, Rumilly) et de Toc Toc (n° 6 ou 7, Soisson, Laon), ou même du passage - il est vrai fugitif - de Farouch Hachelef (3/4, arrière, Maubeuge), le RCV termine troisième derrière Saint-Pol et l'Iris (v. photos RCV-Laon). En fin de saison de nombreux départs sont enregistrés vers les clubs de la métropole Lilloise.

A cette époque Fred Beaumont pesait 95 Kg, Christophe Deleplace (Crac) 80 kg, Marc Korpal et Franck Delannoy 78 kg (source vdn, 17/12/1988). Pour ma part, il me semble avoir perdu un petit kilo depuis. La vie est parfois cruelle.

Le groupe des seniors, la saison de la montée ratée contre Savigny : 1e ligne : L GOMBERT, C MOERMAN, S DULIEU, B MARMOUZET, C. LAGASSE, DELTOMBE 2ième ligne : D GUEVAR, C BEAUMONT, J. PUEYO ; R. KRALY ; L. HOLLANDE . 3e ligne : P HARDY, D CASIEZ, F BEAUMONT, REMY ; F. LEROY 1/2 mélée : M KORPAL. 1/2 ouverture : T URIOS, 3/4 : P SOLTISIAK, A KHITER, P LEQUIN, S DEDEKER, J.-M. THOMASSE, F DELANNOY, DELEPLACE (CRAC), J.-M BERNARDARA ; G. Camus arrière : V LERAILLE.

Album photo en vrac du sens de l'honneur

 

CC (avec l'aide précieuse de F. Beaumont, 95 kg en décembre 1988)