Pour le RCV il semble bien que que la montée en N III ne sera pas pour cette année à moins d'un retournement de situation miraculeux le dimanche 28 avril au match retour. En effet, les valenciennois se sont inclinés durement dimanche dernier à Savigny sur Orge (37-9) et reprendre les 28 points d'écart apparaît comme une mission impossible. Les 20 premières minutes du match donnèrent espoir au RCV mais ce furent les seules, car après... Ainsi le RCV ouvrit le score avec une pénalité réussie par Urios en moyenne position (0-3). Mais 3 essais assassins relevant d'un maximum de réussite pour Savigny et des erreurs de jeunesse et d'inattention pour les Valenciennois vinrent anéantir cet espoir. Savigny inscrivit 16 points par Boucheix, Boussemart, Chopy (transformation par Faye) et l'international marocain Barhti réussissait une pénalité.

Urios remena le score à 16-6 pour le RCV mais le 5 de devant commença à donner des signes de faiblesse laissant ainsi la 3e ligne parisienne libre de tout mouvement et faisant la différence de plus en plus dans les espaces. Les Valenciennois traînaient dans les regroupements et ce ne furent pas les attaques isolées de Hardy-Beaumont, Dulieu-Lequin qui changèrent la physionomie (19-6) à la mi--temps. Et pourtant les touches étaient favorables au RCV mais les relais manquèrent de pénétration. Savigny bénéficia d'un nombre important de rebonds favorables qui furent magnifiquement exploités par les banlieusards qui collaient au ballon. La malchance vint en plus handicaper le RCV. Fred Beaumont blessé, le RCV se retrouva désorganisé avec les changements de places effectués. Savigny enfonça un peu plus le clou, se mettant à l'abri pour le match retour.

Soltysiak, Delannoy, Kraly, Leraillé ne purent jamais s'exprimer totalement. Marc Korpal n'a pas grand-chose à se reprocher, la ligne arrière manqua malheureusement de rigueur défensive sur certaines attaques adverses. Dans ce contexte difficile, Gombert a montré de réelles possibilités [...]

[Source : vdn, avril 1989]

Par beau temps, et devant 400 spectateurs, les Valenciennois ont obtenu un nul mérité démontrant ainsi qu'ils n'avaient pas atteint ce stade de la compétition par hasard. Le RCV a retrouvé une équipe soudée, homogène, jouant toutes les pénalités à la main, sauf une des dernières minutes en bonne position que malheureusement Urios rata, privant ainsi ses camarades de la victoire, qui n'aurait été de toute façon que péripétie dans cette aventure.Le pack se surprit en refoulant plusieurs fois son adversaire, justifiant ainsi les progrès accomplis depuis le début de saison avec Moerman C., Gombert L., Marmouzet B., Guvar D., et Pueyo Jacques (trop vite blessé et remplacé par Dulieu Stéphan qui effectuait son dernier match officiel jouant l'année prochaine sous les couleurs de Senlis). La 3e ligne avec son capitaine Hardy P., Caziez D. et Thomasse J.-M. aurait dû obtenir 2 ou 3 essais, mais les parisiens ne voulaient pas perdre et se defendaient avec panache.

Les 3/4 avec des regrets

La ligne arrière a montré des possibilités de rugby champagne, style de jeu volontairement choisi par les éducateurs du club, même si cette manière n'est pas la plus facile, elle apporte le spectacle et surtout le plaisir des joueurs. Delannoy F., en premier centre, Lequin en 2e centre ont réalisé de très beaux mouvements bien appuyés par le vétéran Bernardara et Soltysiak aux ailes, Leraillé Vincent a probablement effectué son meilleur match de la saison. La charnière Korpal et Urios, Kraly Roman rentré en seconde mi-temps complétèrent le baroud d'honneur du RCV. Si les valenciennois ont échoué cette saison pour l'accession en D 3, il seront encore présents la saison prochaine et reviendront pour réussir... [...]

[Source : vdn, avril 1989]